Les chercheurs d'or d'antan

Extraire de l'or n'importe où peut s'avérer décourageant, mais extraire le minerai scintillant d'une montagne est un véritable défi. C'est pourquoi il est si impressionnant que la mine d'or de Veladero en Argentine, l'une des plus grandes au monde, produise 14 tonnes d'or par an en altitude.

Joint venture entre Barrick Gold et Shangdong Gold, Veladero chevauche les Andes près de la frontière chilienne, dans l'un des endroits les plus inhospitaliers de la planète. À huit heures de route de San Juan, la ville la plus proche, Veladero se trouve dans le district de Frontera, riche en or. À plus de 5 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, la température à Veladero varie de 30 degrés Celsius en été à moins de 50 degrés Celsius en hiver.

Des engins aussi vieux que la mine

Lorsque les fortes chutes de neige n'ensevelissent pas l'équipement, le vent souffle avec une force terrible - avec des vitesses de plus de 160 kilomètres par heure, ce qui signifie que tout doit être attaché. Mais avec un poids de 140 tonnes, les cinq foreuses rotatives de foration de surface Sandvik D90, qui sont au cœur de l'ensemble des opérations d'extraction de l'or, ne craignent pas d'être emportées par le vent. Ces machines travaillent dans la mine depuis son ouverture en 2005 et, malgré plus de 100 000 heures de travail chacune, elles affichent toujours un taux de disponibilité impressionnant de 84 %.

Le Sandvik D90 est l'une des foreuses automotrices à chenilles pour surface surface minière les plus puissantes du marché. Il est conçu pour forer par rotation des trous de 229 à 349 millimètres de diamètre (9 à 14 pouces) - à des profondeurs allant jusqu'à 85 mètres. Elles bénéficient d'une bonne visibilité, d'un puissant système d'orientation et d'un support de mât sans jambe de force, ce qui leur permet de forer avec un haut niveau de productivité. Les forages étant effectués en continu, tout au long de l'année, les Sandvik D90 de Veladero forent 40 trous chacun par jour, ce qui permet d'abattre jusqu'à un million de tonnes de roches à chaque tir.

Cela ne veut pas dire qu'ils ne tombent pas en panne. Comme l'explique Maximiliano Davico, responsable des comptes clés de Sandvik Mining and Rock Solutions (SMR) en Argentine : "Dans ces conditions, tout finit par casser. Mais ces forages ont été incroyablement fiables et ont même dépassé nos attentes les plus optimistes. Elles devaient durer 70 000 heures, soit 11 ans. Mais les voilà qui dépassent largement les 100 000 heures et les 15 ans, et qui s'avèrent toujours plus productives que les machines concurrentes plus récentes sur le site. Même l'usine est surprise de voir à quel point elles fonctionnent bien. Elles valent leur pesant d'or".

De véritables partenaires de productivité

La relation étroite entre le client et le fabricant est à l'origine du succès de Veladero, Barrick partageant les données des machines et les plans de forage, ce qui permet à Sandvik d'établir un plan de maintenance efficace pour chaque Foreuse. Les machines ont bénéficié de révisions complètes au cours de leur durée de vie, y compris des moteurs et des compresseurs de remplacement, des assemblages de sous-groupes et des échanges proactifs de composants avant la défaillance. Malgré leur âge, l'accent mis par SMR sur un soutien constant a permis de stabiliser la fiabilité des Sandvik D90. Des outils d'inspection intelligents aident à identifier les problèmes potentiels, qui produisent des rapports d'action qui, au fil des ans, ont inclus, parmi beaucoup d'autres choses, le remplacement de l'ensemble des mâts de 30 tonnes. Le froid extrême est également éprouvant pour les châssis, avec des températures oscillant entre moins 50oC au démarrage et 40oC lorsqu'ils sont à température de travail - un choc thermique de 90oC provoquant une expansion de l'acier qui peut entraîner des fissures structurelles.

Des pièces essentielles pour travailler

Compte tenu de l'éloignement de la mine et des réglementations gouvernementales strictes en matière d'importation, il est essentiel de garantir un approvisionnement en pièces détachées pour que ces machines essentielles puissent continuer à travailler. Si les foreuses tombent en panne, il est impossible de forer, ce qui signifie qu'il est impossible de procéder à l'abattage, et donc qu'il n'y a pas d'or. Pour éviter les temps d'arrêt des engins de forage, un stock important de pièces est conservé à la mine par le biais d'un accord de consignation dans un magasin tampon à Buenos Aires.

"Comme nous travaillons depuis longtemps sur ce site, nous disposons d'un grand nombre de données sur les défaillances qui nous permettent de prédire avec précision la durée de vie des composants", explique M. Davico, "Nous basons notre stratégie de remplacement sur ces données, afin d'éviter les arrêts imprévus dus à la défaillance des composants. La clé du succès de cette démarche réside dans les bonnes relations que nous entretenons entre les services de maintenance et les opérateurs de Barrick, ce qui permet de minimiser l'impact du retrait des machines de la chaîne de production pour réparation."

Un avenir productif en perspective

C'est peut-être l'habitat naturel des couguars, des renards et du condor, l'oiseau national de l'Argentine, mais cette mine située au sommet d'une montagne abrite également quelque 5 000 travailleurs, tous logés dans une communauté minière bien aménagée, qui comprend ses propres communications 4G et son propre hôpital. Barrick s'est engagé à prolonger la durée de vie de la mine de Veladero de 10 ans et à en faire un actif de niveau 1 (qui produit plus de 500 000 onces d'or par an). La flotte de Sandvik D90, bientôt équipée et connectée aux systèmes de surveillance Newtrax, a des années de forage productif devant elle.