L'expert : Michael Roberts

Michael Robets a rejoint Sandvik en septembre 2022, après avoir passé une décennie à travailler dans l'industrie des batteries automobiles. Son expérience en matière de tests de sécurité, de conception de packs entiers, de gestion technologique et d'investissement est utilisée pour Parts & Services - en particulier lorsqu'il s'agit d'identifier et de capitaliser sur de nouvelles opportunités pour générer des flux de revenus dans le domaine en pleine expansion des BEV.

Q : Quelle est votre priorité actuelle ?

R : Mon rôle est de m'assurer que nous mettons en avant les bonnes activités pour que nos clients puissent réussir leur transition vers les BEV, et de rendre cette transition aussi transparente que possible à la fois pour le client et pour Sandvik.

Q : Comment Sandvik assure-t-elle le recyclage des batteries ?

R : Chez Sandvik, nous sommes déterminés à réaliser la circularité de nos produits, et cela inclut nos batteries. Nous recherchons activement des partenariats de recyclage pour atteindre cet objectif. Comme l'industrie minière produit une quantité relativement mineure de cellules de batteries par rapport à l'industrie automobile, nous espérons tirer parti des connaissances en matière de recyclage acquises par cette dernière. Nous ne nous concentrons pas seulement sur le recyclage, mais aussi sur l'exploration d'applications secondaires pour les batteries. En prolongeant la durée de vie des batteries grâce à une utilisation secondaire, nous pouvons retarder le besoin de recyclage et permettre le développement de nouvelles entreprises viables qui utilisent la technologie des batteries. Il s'agit d'un aspect crucial pour nous et pour l'ensemble de l'organisation.

Q : Pourriez-vous nous offrir quelques exemples d'utilisation secondaire potentielle des batteries ?

R : Nous étudions activement diverses applications secondaires pour les batteries. Une idée potentielle est d'utiliser les batteries elles-mêmes à la place des générateurs souterrains en cas de problèmes de qualité de l'électricité. Une autre idée est d'alimenter les forages souterrains pendant un quart de travail, ce qui pourrait éliminer la nécessité d'étendre la sous-station plus bas. Notre objectif est de trouver la solution qui convient le mieux au client et de concevoir le produit en conséquence. Par exemple, le stade Ajax d'Amsterdam est alimenté par des batteries automobiles en fin de vie qui ne peuvent plus alimenter un véhicule, mais qui peuvent encore offrir de l'énergie au stade. De même, nos blocs d'alimentation pourraient alimenter une mine ou une partie de celle-ci. Étant donné que les clients du secteur minier cherchent à réduire leurs émissions et à s'éloigner du réseau électrique traditionnel, il pourrait y avoir un marché pour une batterie de secours universelle ou une station de charge pour l'énergie solaire ou éolienne afin de remédier à l'intermittence des énergies renouvelables et d'aider nos clients à faire la transition. Notre objectif est de trouver des moyens innovants pour prolonger la durée de vie des batteries au-delà de leur fin de vie, favorisant ainsi la circularité et la durabilité.

Q : Quelles mesures Sandvik prend-elle pour réduire son empreinte carbone et promouvoir la durabilité dans sa production de batteries ?

R : Sandvik s'est engagé à fixer des objectifs conformes à l'initiative Science Based Targets (SBTi). Nous nous sommes engagés à réduire autant que possible notre empreinte carbone, ce qui est l'un des principaux moteurs de notre transition vers les BEV. Il est essentiel de faire attention à la chimie que nous choisissons pour nos batteries et opter pour le phosphate de fer-lithium peut avoir des avantages significatifs en termes de sécurité, de durée de vie et d'impact environnemental. En outre, nous explorons constamment des moyens d'optimiser notre chaîne d'approvisionnement et de devenir plus efficaces. Par exemple, l'ouverture d'une nouvelle installation de production Load & Haul en Malaisie, qui offrira la capacité de production supplémentaire nécessaire pour répondre à la croissance rapide de la demande en matière de technologie BEV, permettra également de réduire la distance d'expédition des cellules de la Chine vers la Californie.